L’identification au « mental » amène la pensée à devenir compulsive.
L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable affliction.
Nous ne nous en rendons pas compte parce que presque tout le monde en est atteint : nous en venons à la considérer comme normale.
Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur.
L’outil prend possession de vous et vous vous êtes inconsciemment identifié à lui. Par conséquent, vous ne savez même pas que vous êtes son esclave. C’est un peu comme si vous étiez possédé sans le savoir et que vous preniez l’entité qui vous possède pour vous.
La liberté commence quand vous prenez conscience que vous n’êtes pas cette entité, c’est-à-dire le penseur. En sachant cela, vous pouvez alors surveiller cette entité.
Dès l’instant où vous vous mettez à observer le penseur, un niveau plus élevé de conscience est activé et vous comprenez petit à petit qu’il existe un immense royaume d’intelligence au-delà de la pensée et que celle-ci ne constitue qu’un infime aspect de cette intelligence.
Vous réalisez aussi que toutes les choses vraiment importantes – la beauté, l’amour, la créativité, la joie, la paix – trouvent leur source au-delà du mental. Et vous commencez alors à vous éveiller.
Écoutez aussi souvent que possible votre voix intérieure. Prêtez particulièrement attention aux schémas de pensée répétitifs, à ces vieux disques qui jouent et rejouent les mêmes chansons peut-être depuis des années.
Écoutez la voix dans votre tête, soyez la présence qui joue le rôle de témoin. Faites-le objectivement, sans juger. Ne condamnez pas ce que vous entendez, car si vous le faites, cela signifie que cette même voix est revenue par la porte de service.
Vous prendrez bientôt conscience qu’il y a la voix et qu’il y a quelqu’un qui l’écoute et qui l’observe. Cette prise de conscience que quelqu’un surveille, ce sens de votre propre présence, n’est pas une pensée. Cette réalisation trouve son origine au-delà du « mental ».
Pendant que vous observez une pensée, elle perd son pouvoir sur vous. En ne vous identifiant plus à elle, vous n’alimentez plus votre mental. Ceci est le début de la fin de la pensée involontaire et compulsive.
Résumé inspiré de Eckart Tolle, Le pouvoir du moment présent